Google a été fondé en 1998 lors du lancement du moteur de recherche du même nom. Premier moteur de recherche mondial, il doit son succès à l’algorithme du PageRank qui augmente la pertinence des résultats comparés aux autres moteurs de recherche de l’époque. La firme diversifie son offre quelques années plus tard avec Google News (2002), Google Lab (2002), Gmail (2004) et bien d’autres encore. Toutes les offres grand public sont gratuites, c’est donc que le financement de tous ces « gadgets » provient d’ailleurs. C’est par la publicité que Google tire son épingle du jeu puisqu’elle représente 96% des 37.9 milliards de dollars de chiffre d’affaire généré en 2011, soit près de 36 milliards de dollars. Pour cela, la firme a mis en œuvre AdWords. Google AdWords (Ad pour advertising, soit publicité et Words pour mots) est un des produits lancé en 2002. Si vous ne connaissez pas encore cette « googleapp », je vous propose de faire un tour sur votre moteur de recherche favori (91% des Français l’utilisent…). Avec les mots-clés « livre » et « Harry Potter », j’obtiens l’affichage suivant :

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Vous trouverez les résultats du système AdWords à droite des résultats (encadré en rouge ici).

Mais comment ça marche ?

Son principe est simple : il s’agit de définir, pour une annonce publicitaire, un nombre de mots-clés sur lesquels l’annonceur va donner le prix maximal qu’il est prêt à payer pour qu’un internaute clique sur son annonce. On pourrait alors penser que plus je mise gros, plus j’ai de chance, dans un premier lieu, que mon annonce soit visible lors de l’affichage des résultats, et dans un second temps, que je sois à la première place (la plus haute, dans l’exemple, celle d’Amazon). Et c’est justement là que Google sort du lot par rapport à ses concurrents qui se sont essayé sur le sujet : ce n’est pas aussi facile. En effet, la première annonce dans le résultat d’une recherche, est celle qui possède l’AdRank le plus élevé. L’AdRank est une note attribuée à l’annonce dont le calcul est le suivant : c’est le produit entre l’enchère maximale et votre « quality score ». Ce « quality score » est une note qui mesure la qualité de votre annonce sur trois critères : le taux de clics (c’est-à-dire le nombre de clics reçus par votre annonce par rapport au nombre de fois où elle a été affichée dans les résultats), la pertinence des mots-clés par rapport à la page de destination de l’annonce et enfin, la qualité de cette page de destination. Il ne suffit donc pas d’avoir de l’argent, il faut également soigner le contenu que l’on veut mettre en avant.

Et donc, finalement le coût d’une campagne AdWords, c’est quoi ?

Déjà, il est important de rappeler que l’on paye au nombre de clics effectifs donc si personne ne va sur mon annonce, ma campagne ne me coûte rien. Ensuite, vous définissez votre budget maximal, ainsi lorsqu’il est atteint, votre annonce n’apparaît plus. Oui, mais… il existe le syndrome bien connu des vainqueurs d’enchères : la malédiction du gagnant. Dans l’enthousiasme du moment, j’ai misé gros, puis finalement peut-être un peu trop, même si mon annonce est en première place, c’est cher payé. Là encore, Google a pensé à vous : ces enchères sont particulières, elles sont dites « au second-prix », c’est-à-dire que vous ne payez « que » la somme minimale requise pour battre celui qui a un AdRank juste après le vôtre, de quoi dissiper cette fameuse malédiction, non ?

En bref, les avantages ?

Un budget maîtrisé, de réelles opportunités même pour ceux qui ont des petits moyens et une visibilité sur le plus populaire des moteurs de recherche. What else ?!
Fallait y penser ! De là, à générer 36 milliards de dollars, il n’y a qu’un pas !

Sources :
http://www.youtube.com/watch?v=ctd2kc6Y2EI
http://www.youtube.com/watch?v=jRx7AMb6rZ0&noredirect=1
http://www.adwords.google.fr
http://www.wordstream.com/articles/google-earnings
http://www.webrankinfo.com/dossiers/google/chiffres-cles