Hunger Games a tout pour devenir la nouvelle saga du moment, sur la lignée de Happy Potter et de Twillight. Le film compte déjà parmi les meilleurs démarrages de l'histoire du box-office nord-américain, avec 150 millions de dollars de recette le weekend end de sa sortie en salle le 21 mars.

Ce film, tiré de la trilogie éponyme de Suzanne Colins, raconte un combat à mort entre adolescents dans une Amérique apocalyptique, vaincue par son propre excès de capitalisme, ses guerres et le réchauffement climatique. Il s’en est vendu plus de 30 millions d'exemplaires, dont 360 000 en France.

L’histoire est celle d’un jeu de téléréalité, dans lequel douze garçons et douze filles sont tirés au sort pour participer à des combats à mort dans une arène piégée. Un seul devra survivre et sera déclaré vainqueur.

L’originalité de ce film en particulier réside dans sa stratégie marketing novatrice. Le film montre depuis le début une campagne marketing ingénieuse, établie heure par heure, canal par canal.

En mars 2011, la page Facebook diffuse le nom des acteurs au goute à goute, résultat : trois millions d’abonnés. En décembre, un poster inédit est disséminé sur 100 sites. En janvier, un site qui se présente comme un magasine de mode féminin vante les mérites de faux produits de beauté à l’aide d’acteurs du film, notamment Lenny Kravitz. De fausses pubs apparaissent sur de nombreux sites américains.

Cinq fans parmi les plus influents sont conviés sur les plateaux de tournage, alors qu’aucun média n’a eu ce privilège. Leur témoignage sera repris par les forums et les blogs dédiés, les médias traditionnels sont complètement court-circuités.

Les combats, qui occupent la moitié du film, ne sont pas présents dans la bande d’annonce, l’idée étant d’inciter les gens à aller voir le film, mais aussi ne pas décourager un public familial.

Pour finir, la dernière prise de risque de la production : un budget marketing réduit : 21 personnes et 45 millions de dollars, c’est la moitié de ce qui est investi pour un film de ce budget en temps normal.

Ces audaces, conjuguées à une bande originale qui fait intervenir des artistes en vue comme Taylor Swift, Arcade Fire, Maroon 5, Kid Cudi, ont magistralement payé: 61% des cinéphiles américains interrogés comptent voir le film.